A cet emplacement (à l’angle de l’avenue d’Iéna et de l’avenue Albert-de-Mun), s’élevait un vaste hôtel particulier, construit en 1884 par l’architecte Emmanuel Brune pour l’homme politique français Daniel Wilson, gendre du Président de la République de l’époque, Jules Grévy. Il a été démoli depuis.
L’Ambassadeur des États-Unis Myron Timothy Herrick (1854 – 1929), qui fut Ambassadeur d’avril 1912 à novembre 1914, puis à nouveau de juillet 1921 à mars 1929, en fit l’acquisition en 1924, pour la somme de 5.400.000 francs (200.000 dollars) de l’époque, afin d’en faire s a Résidence. A l’époque, la Légation américaine se trouvait non loin, au 5, rue de Chaillot.
L’hôte le plus célèbre de l’Ambassadeur Herrick fut sans conteste l’aviateur américain Charles Lindbergh (1902-1974). Le 21 mai 1927, vers 22 heures, Lindbergh se posait sur l’aéroport du Bourget à bord de son avion, le “Spirit of Saint Louis”, devenant le premier pilote à relier, sans escale et en solitaire, New York à Paris, en 33 heures et 30 minutes. À l’annonce de son arrivée, l’Ambassadeur Herrick se précipita au Bourget pour accueillir le jeune héros et lui proposer l’hospitalité de sa Résidence.

À trois heures du matin, c’est depuis la Résidence de l’Ambassadeur Herrick que Lindbergh donna sa première conférence de presse. L’engouement des Parisiens fut immédiat. Durant tout le séjour du pilote, qui dura une semaine et fut émaillé de nombreuses visites officielles, la cour de la résidence était envahie de journalistes et de badauds, qui bloquaient l’avenue.
En 1961, le 2, avenue d’Iéna fut à nouveau pour quelques jours le centre de toutes les attentions, lorsque le Président des États-Unis, John F. Kennedy, et la Première dame, Jacqueline Kennedy, effectuèrent un voyage officiel en France, du 31 mai au 3 juin. Le 1er juin, le Général de Gaulle, accompagné de Madame Yvonne de Gaulle, était reçu à déjeuner avec les époux Kennedy par l’Ambassadeur des États-Unis, James Gavin.