Commission de réforme constitutionnelle (Rwanda)

Communiqué de presse

John Kirby
Porte-parole du département d’État
Washington, D.C.

4 septembre 2015

Les États-Unis prennent acte avec inquiétude de la décision du Parlement du Rwanda et du président Paul Kagame de mettre en place une commission de réforme constitutionnelle pouvant amender ou supprimer la limitation des mandats du pouvoir exécutif et permettre au président Kagame de briguer un troisième mandat en 2017.

Nous respectons la capacité de tout parlement à adopter des lois reflétant la volonté du peuple qu’il est appelé à représenter ; toutefois, nous continuons à défendre fermement le principe de passation démocratique du pouvoir dans tous les pays par le biais d’élections libres, justes et crédibles, conformément aux constitutions, y compris les dispositions concernant la limitation des mandats. Nous ne soutenons pas ceux qui, à des postes de pouvoir, modifient les constitutions uniquement dans leur propre intérêt politique.

Comme l’a déclaré le président Obama : « Quand un dirigeant tente de changer les règles du jeu au cours de la partie simplement pour rester au pouvoir, il risque d’engendrer instabilité et conflits – comme nous l’avons vu au Burundi. Et ce n’est souvent qu’un premier pas sur une voie périlleuse. »

Le président Kagame a réaffirmé à maintes reprises son engagement de respecter la limitation des mandats fixée par la Constitution et de guider une génération de leaders capables de soutenir la stabilité et la croissance économique remarquables du Rwanda. Les États-Unis soulignent l’importance de ces engagements.