Conférence de presse de la délégation américaine
au sommet de l’Union africaine
Addis-Abeba, Éthiopie, le 31 janvier 2016
Gayle Smith, administratrice de l’USAID
Linda Thomas-Greenfield, secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines
(Extrait des propos de Gayle Smith)
[…]
C’est un grand honneur d’être présents comme observateurs ici au sommet de l’Union africaine (UA) et ce pour plusieurs raisons. Ces dernières années, nous avons pu resserrer nos liens avec l’UA et nous considérons cette relation comme très importante dans le rôle que joue l’Union sur le continent. Si vous le permettez, je vais juste citer quelques domaines concernés.
L’un de ces domaines est le maintien de la paix. L’UA a participé à un sommet organisé par le président Obama en septembre dernier en vue de doubler ce qui représente déjà un extraordinaire engagement en faveur du maintien de la paix sur ce continent et s’emploie, avec nous et avec d’autres acteurs, à assurer un soutien régulier aux missions de maintien de la paix, y compris celles qui sont dirigées par l’Union africaine.
Nous avons travaillé en très étroite collaboration avec l’Union africaine sur la question de la sécurité alimentaire. Dans ce domaine, c’est l’UA elle-même qui a pris les rênes pour le continent et invité les États à accroître leurs investissements dans l’agronomie et les plans de sécurité alimentaire tout en s’engageant à rendre leurs secteurs agricoles fonctionnels. Cela fait désormais sept ans que nous coopérons étroitement avec elle en la matière. Et aujourd’hui, nous constatons des résultats extraordinaires sur tout le continent en termes d’augmentation des revenus pour les petits exploitants et de réduction de la malnutrition.
Nous collaborons également dans le cadre d’un projet baptisé Power Africa, sur lequel notre objectif, en partenariat avec des intervenants africains, est de doubler l’électrification sur le continent.
Je tiens à citer un domaine en particulier qui a été, je trouve, d’une extrême importance au cours des douze derniers mois, à savoir l’action engagée face à l’épidémie d’Ebola. Nulle priorité n’a été plus absolue que les hommes et les femmes du Liberia, de Guinée et de Sierra Leone, pays dans lesquels des personnels de santé et des bénévoles très très courageux ont affronté un des phénomènes les plus effrayants que nous ayons jamais vus, à mon avis. Le président Obama a déployé toute la force et les compétences de l’administration américaine : l’USAID a dirigé les opérations sur le terrain dans ce qui a constitué la plus grosse mobilisation qu’ait connue notre centre d’épidémiologie d’Atlanta, tandis que l’armée américaine apportait soutien et logistique.
Mais l’une des réponses les plus émouvantes, dans ce qui s’est révélé un merveilleux exemple de coopération internationale, a été celle de l’Union africaine qui a déployé en Afrique de l’Ouest plus de 900 professionnels de santé bénévoles. Ce qui est formidable, c’est que le monde entier est intervenu, indépendamment des divisions politiques ; presque tous les pays du globe ont fait quelque chose et, collectivement, nous avons vaincu l’épidémie. Nous avons eu la chance de travailler avec l’UA sur ce problème. Nous avons donc eu la possibilité durant le sommet de coopérer avec nos partenaires de l’UA et de nous engager auprès d’eux sur toutes ces questions.
Naturellement, l’Union africaine est aussi un partenaire important dans les domaines de la paix et de la sécurité. Lors de ce sommet, nous nous sommes notamment intéressés à deux questions, sur lesquelles nous pouvons en dire plus. L’une est le Burundi, qui nous préoccupe vivement en raison des violences et du risque élevé d’une escalade de la violence dans ce pays. Cette question, comme celle du Soudan du Sud, a donc occupé le centre des discussions, et pas seulement pour notre délégation, mais aussi bien sûr pour les dirigeants réunis ici qui peuvent s’exprimer sur ces deux sujets.
[…]
Nous, les États-Unis, avons répondu très tôt à cette situation [la sécheresse liée au phénomène El Niño]. Depuis octobre 2014, nous avons fourni une aide d’un montant de 400 millions de dollars, et j’ai le plaisir d’annoncer cet après-midi que nous apportons une enveloppe supplémentaire de près de 100 millions de dollars. Pour ceux d’entre vous qui veulent connaître le chiffre exact, il s’agit de 97 millions de dollars. Cette assistance servira à élargir encore la portée des programmes alimentaires destinés à aider les populations vulnérables à traverser ce choc extérieur très violent mais, espérons-le, limité dans le temps.
Donc, comme je l’ai dit, nous avons également eu la possibilité de nous concentrer sur cette urgence, et je l’espère avec succès. Nous avons de nombreux pays représentés dans cette salle, nous avons entendu un appel très convaincant du Secrétaire général, de moi-même, de l’Union européenne, des agences de l’ONU, et j’espère que nous verrons à nouveau le monde intervenir, pas seulement pour répondre aux besoins d’urgence, mais pour prévenir une crise que nous sommes en mesure d’éviter.
Je m’arrêterai là. Je pense que la secrétaire d’État adjointe et moi-même sommes à présent prêtes à répondre à vos questions. Et permettez-moi de vous remercier. C’est vraiment formidable de voir cette salle comble.