Université Stanford
Stanford, Californie,
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Le monde a rétréci. Il est interconnecté. Vous représentez tous cette interconnexion. Beaucoup d’entre vous en sont le catalyseur et l’accélérateur. Elle promet d’apporter des bienfaits extraordinaires. Mais elle offre également des défis. Et elle suscite inquiétudes et craintes. Et c’est en partie pourquoi ce Sommet mondial de l’entrepreneuriat m’est si cher, pourquoi je m’y suis tant impliqué, parce que je crois que vous tous ici représentez tous les avantages d’un monde interconnecté, tout l’optimisme, les espoirs et les ouvertures que propose ce monde interconnecté.
Mais il est également important au cours de ces discussions de trouver des moyens d’accroître et d’élargir les bienfaits de cette interconnexion pour en faire bénéficier de plus en plus de gens. Et c’est ce que tant de vous font.
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Dans le monde actuel, où nos économies subissent des mutations spectaculaires, où les entreprises ne s’arrêtent pas aux frontières, où la technologie et l’automatisation révolutionnent quasiment toutes les entreprises et modifient l’organisation et le travail de chacun, l’entrepreneuriat demeure le moteur de la croissance. Cette aptitude à transformer une idée en réalité – nouvelle entreprise ou petite structure –crée des emplois bien rémunérés, place les économies émergentes sur la voie de la prospérité et permet aux gens de se rassembler pour s’attaquer aux problèmes mondiaux les plus urgents, du changement climatique à la pauvreté.
La possibilité de monter une entreprise contribue à la réussite personnelle et familiale. Elle peut accroître la prospérité et la sécurité de collectivités entières. Elle offre une issue positive aux jeunes en quête d’occasion de se réaliser et peut assurer l’autonomie de personnes qui étaient exclues de l’ordre social existant – les femmes, les minorités et ceux qui n’ont pas les « bonnes »relations – en leur donnant la possibilité d’apporter leur contribution et de jouer un rôle dirigeant. Enfin, elle peut instaurer une culture dans laquelle innovation et créativité sont valorisées – où on ne se contente pas de faire ce qu’on a toujours fait, mais plutôt où on se demande ce que pourraient être les choses. Pourquoi pas ? Construisons quelque chose de neuf.
Cet esprit fait appel à un sentiment profondément enfoui en nous tous, qui que nous soyons, quelle que soit notre apparence ou notre origine. Regardez cette salle : vous appartenez tous à des milieux différents, à des cultures, des races et des religions différentes. Certains d’entre vous viennent de villes trépidantes, d’autres travaillent dans de petits villages ruraux. Mais vous possédez la même étincelle, la même énergie créatrice qui vous pousse à trouver des solutions nouvelles pour résoudre des problèmes anciens.
Et l’entrepreneuriat est ce qui donne aux gens comme vous la possibilité de réaliser leurs rêves et de créer quelque chose qui les dépasse.
Nous vivons dans un monde où la moitié de la population a moins de 30 ans. Ce qui signifie que nous devons faire en sorte que tous nos jeunes, partout, disposent des outils nécessaires pour lancer de nouvelles entreprises, créer les emplois du XXIe siècle et contribuer à redresser des populations entières. Tant d’entre vous s’y consacrent déjà ! Lors de mes voyages internationaux, une des occasions extraordinaires qui me sont données est de rencontrer des jeunes dans chaque région et de voir les solutions, l’énergie et l’optimisme qu’il déploient dans tous les domaines, qu’il s’agisse de produire de l’électricité de manière écologique dans des endroits enclavés actuellement non alimentés par le réseau ou de fournir des emplois aux femmes des localités isolées, qui ont trop souvent été écartées du marché. On constate une immense créativité prête à être exploitée.
Et notre travail, le travail de ce sommet, consiste en partie à faire en sorte de placer davantage d’outils et de moyens entre les mains de ceux qui changent le monde, de nous assurer que vous vous connaissez tous afin que vous puissiez partager vos solutions et vos idées et répandre la bonne parole.
Bien sûr, je sais que la réalité quotidienne n’est pas toujours aussi romantique. Il se trouve qu’il n’est pas si facile de monter son entreprise. Il faut avoir accès au capital. Il faut rencontrer les bonnes personnes. Il faut avoir des mentors pour vous accompagner durant le développement de votre idée. Et la tâche peut se révéler particulièrement difficile pour les femmes, les jeunes et d’autres qui ne disposent pas toujours des mêmes réseaux et des mêmes ouvertures. Vous méritez de réussir autant que les autres. Nous devons faire en sorte que chacun ait une chance équitable de réaliser son potentiel : nous ne pouvons pas laisser sur la touche la moitié de l’équipe.
C’est la raison pour laquelle nous avons investi tant de temps et d’efforts pour faire en sorte que l’Amérique contribue à l’éclosion d’entrepreneurs tels que vous. Notre premier sommet a eu lieu en 2010. Depuis, nous avons réuni des entrepreneurs comme vous en Turquie, aux Émirats, en Malaisie, au Maroc et au Kenya. L’un dans l’autre, nous avons aidé plus de 17 000 chefs d’entreprise et innovateurs à nouer des contacts, à accéder au capital, à trouver des mentors et à créer de nouvelles entreprises – 17 000.
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