Extraits de la stratégie de sécurité nationale (NSS) 2015

Investir dans l’avenir de l’Afrique

L’Afrique est en train de s’élever. De nombreux pays d’Afrique réalisent des progrès constants dans le développement de leur économie, l’amélioration de la gouvernance démocratique et de la primauté du droit, ainsi que dans le soutien apporté aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales. L’urbanisation et une population jeune en plein essor sont en train de transformer la démographie de la région, et les jeunes font de plus en plus entendre leur voix. Mais il reste encore beaucoup de pays où la transition démocratique est inégale et lente, et où les dirigeants s’accrochent au pouvoir. La corruption est endémique et les systèmes de santé publique sont délabrés en de nombreux endroits. Et trop de gouvernements répondent à l’essor de la société civile et de la liberté de la presse en adoptant des lois et des politiques qui érodent ces progrès. Les conflits en cours au Soudan, au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo et en République centrafricaine, ainsi que les extrémistes violents qui combattent les gouvernements en Somalie, au Nigeria et à travers le Sahel font tous peser des menaces sur des populations civiles innocentes, sur la stabilité régionale et sur notre sécurité nationale.

Pendant des décennies, l’engagement américain à l’égard de l’Afrique s’est défini comme une assistance destinée à aider les Africains à réduire l’insécurité, la famine et la maladie. En revanche, les partenariats que nous forgeons aujourd’hui, et que nous développerons dans les années à venir, visent à s’appuyer sur les aspirations des Africains. Ainsi, par l’intermédiaire de notre initiative Power Africa, nous avons pour objectif de doubler l’accès à l’électricité de l’Afrique subsaharienne. Nous allons accroître les liens industriels et commerciaux, générer une la croissance fondée sur l’exportation grâce à des initiatives telles que Trade Africa et l’AGOA (Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique). Nous allons continuer à encourager les entreprises américaines à investir davantage dans ce qui peut être le prochain centre majeur de croissance mondiale de la planète, notamment à travers la campagne Faire des affaires en Afrique. En outre, nous investissons dans les dirigeants de demain – les jeunes entrepreneurs, innovateurs, responsables du secteur associatif et fonctionnaires qui façonneront l’avenir du continent. Nous renforçons les institutions civiles et militaires par le biais de notre Security Governance Initiative, et nous nous attachons à faire progresser les droits de l’homme et à éliminer la corruption. Nous développons nos partenariats de sécurité avec des institutions et des pays africains, illustrés par nos partenariats avec les Nations unies et l’Union africaine au Mali et en Somalie. De tels efforts contribueront à résoudre les conflits, à renforcer la capacité de maintien de la paix de l’Afrique et à contrecarrer les menaces qui pèsent sur la sécurité transnationale tout en respectant les droits de l’homme et la primauté du droit.

Nous allons continuer à investir dans la nutrition et les capacités agricoles pour faire reculer la faim grâce à des initiatives telles que Feed the Future. Nous allons poursuivre notre action en partenariat pour réduire en Afrique la mortalité due à Ebola, au VIH/sida, au paludisme et à la tuberculose par le biais d’initiatives telles que le Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEFPAR) et le Programme de sécurité sanitaire mondiale (GHSA). L’épidémie d’Ebola de 2014 constitue un sévère rappel à l’ordre de la menace que représentent les maladies infectieuses et de la nécessité impérieuse d’une action collective à l’échelle mondiale pour la combattre. Le leadership américain s’est révélé déterminant pour amener la communauté internationale à maîtriser les crises récentes tout en renforçant les capacités de santé publique afin de prévenir les crises à venir.

Autres mentions concernant l’Afrique dans la Stratégie de sécurité nationale 

Nous allons renforcer la capacité opérationnelle d’organisations régionales telles que l’Union africaine (UA) et élargir les rangs des pays capables d’engager des troupes, y compris par le biais du Partenariat d’intervention rapide des forces africaines de maintien de la paix, ce qui aidera les pays africains à se déployer rapidement lorsque survient une crise.

Nous avons noué des partenariats avec des entreprises africaines pour lancer des projets d’énergie propre et nous aidons les agriculteurs à adopter des pratiques respectueuses du climat et à planter des espèces plus durables.

Tous les pays y gagneront lorsque nous ouvrirons davantage les marchés, étendrons et renforcerons des outils comme la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) et réduirons les déficiences du système commercial mondial en fluidifiant la facilitation des échanges. Par le biais de nos initiatives en matière de développement – comme Power Africa, Trade Africa, Feed the Future ou l’Open Government Partnership – nous entendons continuer à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements, le secteur privé et la société civile afin de promouvoir une croissance économique ouverte à tous, de réduire la corruption et de renforcer les capacités locales. L’investissement dans des infrastructures clés et dans la sécurité permettra de faciliter les échanges commerciaux entre les pays, notamment dans les économies émergentes et en développement.

Les tendances de la croissance économique indiquent également ce qui est possible ; l’Afrique subsaharienne affiche en moyenne un taux de croissance annuel total de plus de 5 % depuis dix ans malgré les désordres engendrés par la crise financière mondiale.

Notre priorité est de soutenir les pays qui se dirigent dans la bonne direction – qu’il s’agisse des transitions pacifiques du pouvoir auxquelles nous assistons en Afrique subsaharienne, du mouvement vers la démocratie constitutionnelle en Tunisie ou de l’ouverture que nous constatons en Birmanie.

Nous avons mis en place de nouveaux programmes d’échanges entre jeunes Américains et jeunes venus d’Afrique ou d’Asie du Sud-Est en transposant les succès du Programme des visiteurs internationaux et de l’Initiative en faveur des jeunes leaders africains.