“Lafayette, we are still here!”

Hommage à la mémoire du Marquis de La Fayette au cimetière de Picpus

Discours de Brian Aggeler, Ministre Conseiller aux affaires politiques, honorant la mémoire du Marquis de La Fayette au cimetière de Picpus, Paris.

Le 26 juin 2019.

Monsieur le Sénateur,

Mesdames et Messieurs les officiers,

Mesdames et Messieurs, dans vos fonctions et qualités respectives,

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

Cette année, nos pays se sont réunis pour commémorer le 75e anniversaire des sacrifices de milliers de soldats sur les plages de Normandie dans leur combat pour la libération de l’Europe. Ensemble, nos Présidents ont salué les valeurs communes qui nous unissent – comme l’a déclaré le Président Trump: «Nous nous engageons à ce que nos nations soient toujours fortes et unies. Nous serons pour toujours ensemble. Nos peuples seront toujours audacieux. Nos cœurs seront toujours fidèles. Et nos enfants et leurs enfants seront toujours libres. ”

Cette amitié entre nos nations est bien sûr beaucoup plus ancienne que le “D-Day”, comme nous le rappelle aujourd’hui sur cette terre sacrée, le souvenir d’un homme qui a joué un rôle déterminant dans la naissance des deux pays.

Le Général Gilbert du Motier, Marquis de Lafayette, issu d’une famille française renommée et noble, a compris très tôt que les États-Unis naissants et les idéaux mis de l’avant dans ce pays méritaient d’être soutenus et il s’est rendu dans le Nouveau Monde pour en faire partie. Son soutien indéfectible et son commandement militaire avisé ont joué un rôle déterminant dans le succès de la révolution américaine, et nous pouvons affirmer que sans son soutien et son commandement, les États-Unis d’Amérique tels que nous les connaissons, pourraient ne pas exister.

Le Général Lafayette a été une inspiration pour la liberté et la démocratie en France, aux États-Unis et dans le monde entier. Les liens qu’il a contribué à créer entre nos nations sont encore très forts à ce jour.

Il y a cent ans, la France était assiégée durant la «Grande Guerre», ayant déjà subi trois années de combats brutaux sur son propre sol. En ces temps difficiles, la France s’était tournée vers un vieil ami, les États-Unis, qui avait répondu à l’appel.

Avec 14 000 soldats américains arrivant à Saint-Nazaire et sur d’autres sites au cours de l’été 1917, le Colonel Charles Stanton, Aide de Camp du Général Pershing, s’était rendu ici sur la tombe de Lafayette pour déclarer: «Lafayette, nous voilà!». Avec ces mots, il a signalé à la France et au monde que les États-Unis s’engageaient pour la démocratie et à la liberté et étaient prêts à rembourser leur dette à leur plus proche allié.

A plusieurs reprises, nous nous sommes réunis pour résister à la tyrannie et à l’oppression et pour aider à libérer ceux qui sont déjà pris au piège par ces fléaux.

Alors que nous nous souvenons du soutien que le Général Lafayette a apporté à notre nouvelle nation il y a plus de 200 ans et des sacrifices partagés qui ont suivi, il convient de réaffirmer notre solidarité mutuelle maintenant et pour l’avenir.

Nos nations sont unies pour lutter contre la myriade de défis de cette siècle;  en Afrique, au Moyen-Orient, dans le Pacifique et à travers l’Europe, les forces françaises et américaines s’entraînent et combattent côte à côte en toute solidarité. Cette coopération des temps modernes souligne la capacité de résistance commencée par  Lafayette, en fait la plus ancienne alliance des États-Unis. Nous nous engageons à œuvrer avec la nation française et son peuple en tant qu’amis et alliés à l’avenir, comme par le passé, afin de garantir que nos nations et nos libertés restent fortes et en sécurité.

Aujourd’hui, pour faire écho à la déclaration faite ici il y a presque 100 ans, nous disons «Lafayette, nous sommes toujours là!”.