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LE BOUDOIR ROTHSCHILD
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LE BOUDOIR ROTHSCHILD

Avant l’extension du bâtiment réalisée pour la famille Rothschild, cette petite pièce formait l’aboutissement de l’enfilade du grand appartement. Elle était conçue comme boudoir adjacent à la grande chambre à coucher pour servir de garde-robe ou de cabinet de toilette. Elle était initialement appelée « Cabinet de Robert » car elle était à l’origine décorée de panneaux réalisés par le célèbre peintre Hubert Robert, artiste réputé pour ses scènes de ruines antiques, dont les œuvres sont de nos jours universellement admirées et recherchées. Ces panneaux, qui représentaient des vues d’Italie, ont été enlevés après le décès du comte de Saint-Florentin en 1777 et n’ont pas été retrouvés. A l’origine, cette pièce était également pourvue d’une cheminée, en marbre blanc statuaire, qui était placée sous le trumeau de glace encore présent.

L’aménagement fut modifié au 19ème siècle, lorsque cette pièce devint un espace de transition entre la partie de l’édifice datant du 18ème siècle et les nouvelles pièces résultant de l’extension du bâtiment. Installé au cours du 19ème siècle, le décor actuel est composé de panneaux peints datant de la fin du 18ème siècle, complétés par d’autres réalisés au 19ème siècle dans le même style. Le parquet présente une exquise marqueterie composée de motifs intégrant six variétés de bois de couleurs contrastées. Il n’a fait l’objet que de réparations mineures.

Les visiteurs remarqueront également la porte cachée, ornée d’une plaque rappelant l’importance des témoignages oraux fournis par le baron Guy de Rothschild (dont le père, Edouard-Alphonse de Rothschild, fut le dernier propriétaire de la demeure avant son acquisition par le gouvernement américain). Il mentionna ainsi la présence dans cette pièce d’un escalier que lui et ses sœurs empruntaient pour regagner leurs chambres après le dîner. Bien que cet escalier ait disparu depuis longtemps, cet accès put être retrouvé grâce à son témoignage. Il décrivit également des événements tels que l’arrivée de Charles Lindbergh à l’aérodrome du Bourget en 1927 au terme de son héroïque traversée de l’Atlantique — qui provoqua l’interruption des festivités de son dix-huitième anniversaire. Il évoqua également le jour où l’armée nazie défila rue de Rivoli, en 1940.