Département d’État des Etats-Unis
Point de presse officiel via téléconférence
Le 2 novembre 2018
EXTRAITS
MME NAUERT : Merci Monsieur. Bonjour à tous et bienvenue à l’appel d’aujourd’hui concernant la réimposition des sanctions contre l’Iran. Nous avons le grand plaisir d’accueillir le secrétaire d’État, Mike Pompeo, et le secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin. Ils présenteront chacun une brève allocution d’ouverture, avant de répondre à plusieurs de vos questions. Nous commencerons par le secrétaire Pompeo.
Allez-y s’il vous plait Monsieur le secrétaire.
MONSIEUR LE SECRÉTAIRE POMPEO : Merci Heather. Bonjour à tous et merci de participer à cet appel. Le président Trump a annoncé cette année notre retrait de l’accord sur le nucléaire qui présentait des lacunes irrémédiables, et a lancé une nouvelle campagne visant à modifier en profondeur le comportement de la république islamique d’Iran. Cette partie de la campagne dont nous parlons aujourd’hui est simple. Elle vise à priver le régime des revenus qu’il utilise pour propager la mort et la destruction dans le monde entier. Notre but ultime est de contraindre l’Iran à abandonner définitivement ses activités hors-la-loi, largement documentées, et à se comporter comme un pays normal.
Je discuterai aujourd’hui avec le secrétaire Mnuchin de l’un des nombreux moyens dont nous disposons pour opérer ces changements fondamentaux au niveau du comportement du régime iranien, conformément aux directives du président. Bien qu’importantes, ces sanctions économiques ne constituent qu’un volet de l’effort global du gouvernement américain pour changer le comportement de l’ayatollah Khamenei, de Qasem Soleimani et du régime iranien.
Le 5 novembre, les États-Unis réimposeront les sanctions qui ont été levées dans le cadre de l’accord nucléaire sur le secteur énergétique, la construction navale, le transport maritime et le secteur bancaire en Iran. Ces sanctions ont touché des secteurs qui se trouvent au cœur de l’économie iranienne. Elles sont indispensables pour susciter les changements que nous demandons de la part du régime.
Nous avons travaillé en étroite collaboration avec d’autres pays pour réduire au maximum les exportations de pétrole iranien et maximiser les effets de la campagne de pression du président. Nous prévoyons d’attribuer des allocations temporaires à huit territoires, mais uniquement en raison de la réduction considérable de leur pétrole brut et de leur coopération sur de nombreux autres fronts, et parce qu’ils ont fait d’importants progrès en vue de parvenir à une importation zéro de pétrole brut. Ces négociations sont toujours en cours. Deux de ces territoires mettront complètement fin aux importations dans le cadre de leurs accords. Les six autres importeront à des niveaux considérablement réduits.
Permettez-moi de replacer cela dans son contexte pour vous. L’administration Obama a accordé des exemptions à 20 pays à plusieurs reprises entre 2012 et 2015. Nous en aurons octroyées huit, si nos négociations sont menées à bien, et nous avons clairement indiqué qu’elles étaient temporaires. Non seulement avons-nous décidé d’accorder beaucoup moins d’exemptions, mais nous avons exigé de ces juridictions des concessions bien plus sérieuses avant de leur permettre de continuer à importer temporairement du pétrole brut iranien. Ces concessions sont essentielles à l’exercice d’une pression maximale dans le cadre de notre campagne et à l’accélération vers zéro.
Notre approche extrêmement focalisée a permis de préserver la stabilité des cours, avec un prix de référence du Brent identique à celui de mai 2018, lors du retrait du JCPOA. Non seulement cela profite-t-il aux consommateurs américains et à l’économie mondiale, mais cela permet de faire en sorte que les revenus de l’Iran issus du pétrole n’augmentent pas, alors que ses exportations chutent. Nous comptons réduire les exportations iraniennes de pétrole brut de plus d’un million de barils avant même l’entrée en vigueur de ces sanctions.
Cette réduction massive par rapport au mois de mai dernier est trois à cinq fois plus importante que ce que de nombreux analystes prévoyaient lorsque le président Trump a annoncé notre retrait de l’accord en mai. Nos attentes ont été surpassées pour une raison simple : quand on dit pression maximale, on entend pression maximale.
Le département d’État a mis fin à la ‘faille du condensat’ de l’ère Obama, qui permettait aux pays de continuer à importer du condensat d’Iran alors même que des sanctions étaient en place. Cette faille a permis à des millions de dollars de continuer à affluer vers le régime.
Cette administration traite le condensat de la même manière que le brut car le régime ne fait aucune distinction entre les deux quand il décide de dépenser ses revenus pétroliers pour financer des missiles balistiques illégaux, le terrorisme, des cyberattaques et d’autres activités déstabilisantes comme le complot d’assassinat au Danemark divulgué cette semaine.
Et, à compter d’aujourd’hui, l’Iran n’aura aucun revenu pétrolier pour cela. J’insiste sur ce point. Zéro. 100 % des revenus de la vente de pétrole brut que l’Iran perçoit seront détenus sur des comptes en devises et ne pourront être utilisés par l’Iran que pour des activités humanitaires ou un commerce bilatéral de biens et services non visés par des sanctions.
Ces nouvelles sanctions amplifieront les effets déjà très positifs des sanctions que nous appliquons déjà. La pression maximale que nous avons imposée a provoqué une chute spectaculaire du rial, la désorganisation du cabinet de Rouhani, et des protestations encore plus véhémentes du peuple iranien contre un régime corrompu et hypocrite.
À cet égard, les actions d’aujourd’hui visent le régime, et non le peuple iranien, qui a terriblement souffert sous ce régime. C’est la raison pour laquelle nous avons prévu et maintiendrons en place de nombreuses exemptions humanitaires à nos sanctions, notamment en matière d’alimentation, de produits agricoles, de médicaments et de dispositifs médicaux.
Je vais maintenant passer la parole à Monsieur le secrétaire Mnuchin.
MONSIEUR LE SECRÉTAIRE MNUCHIN : Merci beaucoup. Depuis le début de l’administration Trump, le département du Trésor s’est engagé à mettre fin aux activités déstabilisatrices de l’Iran dans le monde entier. Nous avons lancé une campagne de pression économique massive contre l’Iran, qui reste le plus grand État promoteur du terrorisme dans le monde. À ce jour, nous avons émis 19 séries de sanctions contre l’Iran, et désigné 168 cibles dans le cadre de notre campagne de pression maximale. Nous avons attaqué les réseaux financiers que le régime iranien utilise pour alimenter ses mandataires terroristes, le Hezbollah et le Hamas, pour financer les Houthis au Yémen et pour soutenir le régime brutal d’Assad en Syrie.
La période de transition progressive de 180 jours prend fin à 23h59, heure normale de l’Est, le dimanche 4 novembre. À compter du lundi 5 novembre, la dernière série de sanctions réimposées sera appliquée aux secteurs énergétique, maritime, de la construction navale et financier de l’Iran. Dans ce cadre, lundi, le département du Trésor ajoutera plus de 700 noms à notre liste d’entités bloquées. Il s’agit en particulier de centaines de cibles ayant déjà bénéficié d’allégement des sanctions dans le cadre du JCPOA, ainsi que plus de 300 nouvelles désignations. C’est beaucoup plus que jamais par le passé. Les sanctions levées dans le cadre de l’accord nucléaire iranien seront imposées aux personnes physiques et morales, aux navires et aéronefs qui touchent de nombreux segments de l’économie iranienne, secteurs énergétique et financier compris. Le message de notre campagne de pression maximale est très clair : les États-Unis entendent appliquer nos sanctions de manière agressive. Toute institution financière, entreprise ou tout particulier qui se soustrait à nos sanctions risque de perdre l’accès au système financier américain et la capacité de travailler avec les États-Unis ou des entreprises américaines. Nous voulons faire en sorte que les fonds du monde entier cessent d’approvisionner les coffres du régime iranien.
Je tiens à faire quelques remarques sur les systèmes de messagerie SWIFT car j’ai reçu beaucoup de questions à ce sujet au cours des dernières semaines. Donc, je voudrais souligner quatre points. Premièrement, SWIFT n’est pas différent de toute autre entité. Deuxièmement, nous avons indiqué à SWIFT que le Trésor ferait usage de son autorité de manière agressive pour maintenir une pression économique intense sur le régime iranien, et que SWIFT serait soumis à des sanctions américaines s’il fournissait des services de messagerie à certaines institutions financières iraniennes désignées. Troisièmement, nous avons demandé à SWIFT de déconnecter toute institution financière iranienne désignée dès que possible sur le plan technologique, afin d’éviter de s’exposer à des sanctions. Quatrièmement, comme précédemment, les transactions humanitaires avec des entités non désignées pourront utiliser le système de messagerie SWIFT comme elles le faisaient auparavant, mais les banques doivent veiller à ce qu’il ne s’agisse pas de transactions déguisées ou susceptibles de faire l’objet de sanctions. Merci beaucoup.
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Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.