Note à l’ intention des médias
Anne Richard, secrétaire d’État adjointe chargée des populations, des réfugiés et des migrations, a annoncé le 13 juillet au Cameroun une nouvelle aide humanitaire de près de 27 millions de dollars pour soutenir ceux qui sont touchés par les violences commises par Boko Haram dans la région du bassin du lac Tchad. Accompagnée de Toby Lanzer, sous-secrétaire général des Nations unies et coordonnateur humanitaire régional pour le Sahel, et de Christos Stylianides, commissaire européen chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Anne Richard est actuellement en déplacement au Cameroun et au Tchad pour souligner les ravages causés par Boko Haram et renforcer la coopération internationale afin de soulager la situation désespérée des réfugiés et des personnes déplacées internes au Tchad, au Cameroun, au Niger et au Nigeria.
Environ 9,2 millions de personnes souffrent de déplacements forcés, de privations et de maladies dans toute la région du bassin du lac Tchad. Près de 5 millions d’entre elles vivent dans l’insécurité alimentaire. On recense déjà 155 000 réfugiés et 2,6 millions de personnes déplacées internes. Selon les Nations unies, le nombre des déplacés a triplé au cours des deux dernières années. En outre, de récentes évaluations des besoins humanitaires ont révélé de possibles conditions de famine dans certaines régions du Nigeria, exigeant une aide immédiate pour éviter une nouvelle détérioration et des décès supplémentaires.
Les fonds dont le versement est annoncé aujourd’hui soutiendront l’action du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) visant à offrir aux réfugiés nigérians une aide de première nécessité, notamment accès à de l’eau propre et à des installations sanitaires, soins médicaux, articles ménagers de base et hébergement. Ils appuieront également le travail de protection mené par le HCR à l’égard des déplacés internes et réfugiés de la région en matière de maintien du droit d’asile et de prévention des retours forcés, de lutte contre la violence sexiste, l’exploitation et les abus sexuels ou de programmes de protection de l’enfance. L’enveloppe que nous accordons au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) financera l’extension de son actuelle action d’assistance dans les quatre pays, lui permettant entre autres d’englober dans son assistance alimentaire d’urgence des centaines de milliers de nouveaux bénéficiaires dans le Nord-Est du Nigeria et au Niger. Les fonds versés au Service aérien d’aide humanitaire de l’ONU au Tchad et au Cameroun assureront la sécurité et la fiabilité du transport des travailleurs et du fret humanitaires.
Avec ces nouvelles dispositions financières, le total de l’assistance humanitaire d’origine gouvernementale fournie par les États-Unis au bassin du lac Tchad dépasse les 280 millions de dollars pour les exercices 2015 et 2016.
Récemment pointée du doigt par Stephen O’Brien, secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires et coordonnateur des Secours d’urgence, qui y voit« la plus mal connue, la plus mal dotée en capitaux et la moins gérée de toutes les grandes crises que nous subissons », la crise du bassin du lac Tchad a besoin de toute urgence d’une réaction plus énergique. Les États-Unis pressent toutes les nations d’accroître elles aussi leurs efforts pour répondre aux immenses besoins et contribuer généreusement aux appels humanitaires lancés par l’ONU et le CICR.