Chaque année, le président signe une proclamation demandant à tous les citoyens de marquer, en mars, le Mois national des femmes dans l’histoire, et en signe une autre à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Celle-ci est célébrée dans le monde, depuis sa proclamation en 1975 par les Nations unies ; elle vise à rendre hommage aux accomplissements des femmes, à mettre en exergue les questions qui les touchent toutes, à porter l’attention sur la nécessité de mettre fin à la discrimination et à intensifier l’appui en faveur de leur participation à part entière et égale dans la société.
Dès 1647, Margaret Brend avait réclamé une place et une voix dans l’Assemblée de Maryland. Sa demande fut rejetée malgré l’appui du gouverneur. De 1691 à 1780, les femmes propriétaires avaient le droit de vote dans le Massachusetts. Après la Révolution, ce droit fut permis aux femmes du New Jersey, jusqu’en 1807, lorsque la législation limita le vote aux américains Blancs et de sexe masculin.
Dans les années 1830 et 1840, les femmes s’organisent. Des ouvrages comme « Woman in the Nineteenth Century » de Margaret Fuller en 1845 ont un certain retentissement. Les 19 et 20 juillet 1848, à la convention de Seneca Falls, un groupe de femmes adopte une déclaration de principes inspirée de la Déclaration d’Indépendance américaine. Elle est signée par 68 femmes et 32 hommes.
Le texte réclame l’égalité des sexes dans le domaine de l’instruction mais aussi le droit aux femmes d’enseigner, de représenter un culte… Enfin, cette convention historique voit la naissance d’une fondation féminine pour le droit de vote.
Le mouvement s’amplifie pour aboutir à une convention nationale en 1850 à Worcester dans le Massachusetts. A partir de 1852, les deux leaders des mouvements d’émancipation des femmes, Susan B.Anthony et Elisabeth Cady Stanton, réunissent leurs bataillons.
Après la Guerre de Sécession, le mouvement se radicalise. En 1869, les femmes qui réclament un nouvel amendement à la Constitution américaine en faveur du vote des femmes, se rassemblent au sein de l’Association Nationale pour le Vote des Femmes (National Women Suffrage Association). A la même époque, est créée l’Association pour le Vote des femmes américaines (American Women Suffrage Association) qui mise sur une réforme de la Constitution des Etats.
En 1890, les deux courants se fondent en un mouvement appelé « National American Woman Suffrage Association ».
Petit à petit, le vote des femmes est accepté par les constitutions de plusieurs Etats. Le Wyoming est le premier Etat à aller dans ce sens. Mais le véritable enjeu est d’obtenir le droit de vote au niveau national. Une première tentative, appelée l’amendement Anthony, est rejetée par le Sénat en 1887. Une deuxième tentative en 1914 reste sans résultats, malgré une pétition de plus de 500000 noms.
Il faut attendre la fin de la Première Guerre Mondiale pour que le 19ème Amendement, soit voté, le 10 janvier 1918 à la Chambre des Représentants et le 4 juin 1919 au Sénat.