
Actrice et danseuse, née à Hinsdale (Illinois), morte à Paris (France)
Marie Louise Fuller se forme à la danse dès son plus jeune âge et fait ses débuts dans des spectacles de variétés et de vaudeville à Chicago. En 1885, elle choisit comme nom de scène Loïe Fuller et fonde sa propre troupe. Elle expérimente une nouvelle forme de danse, composée de jeux de lumières, et de mouvements du corps et d’étoffes, créant la chorégraphie de sa célèbre « Danse serpentine » au Casino Theater de New York en 1892. Elle part alors pour l’Europe. Installée à Paris, elle se produit seule aux Folies-Bergère, où elle rencontre un succès fulgurant. En 1899, elle crée la « Danse du miroir », et en 1900, elle participe à l’Exposition universelle de Paris dans son propre « théâtre-musée ». Dès 1902, elle contribue à faire connaître en Europe sa compatriote Isadora Duncan. En 1908, elle publie son autobiographie intitulée « Quinze ans de ma vie », préfacée par Anatole France. La même année, elle crée une école de danse aux Etats-Unis et au Canada. Au début de la Première Guerre mondiale, alors qu’elle part aux Etats-Unis, Loïe Fuller organise, au profit des blessés français, des ventes de charité, des conférences et des expositions. En 1925, Loïe Fuller participe à l’Exposition internationale des arts décoratifs avec une œuvre imposante : 4 000 mètres de tissu animés par soixante-quinze danseuses, intitulée « Sur la mer immense ». Admirée et célébrée par ses contemporains, Loïe Fuller a été une source d’inspiration pour bon nombre d’artistes (Stéphane Mallarmé, Georges Rodenbach, Jean Francis Auburtin, Auguste Rodin, Toulouse-Lautrec, Jules Chéret), incarnant le mouvement Art Nouveau et souvent identifiée avec le Symbolisme. Elle décède à Paris, et ses cendres reposent au columbarium du cimetière du Père-Lachaise.