
Écrivain, né à New York City (New York), mort à Pacific Palisades (Californie)
En1928, Henry Miller et sa femme June débarquent pour la première fois à Paris, résidant à l’Hôtel de Paris, 24 rue Bonaparte (6e). C’est tout près, rue de Visconti, qu’Henry apprend à June à monter à bicyclette en prévision de leurs vacances dans le sud de la France. Ils reviennent ensuite à Paris, où ils séjournent en particulier au Grand Hôtel des Ecoles, 15 rue Delambre (14e). Ils regagnent ensuite New York. En 1930, Henry Miller décide de quitter les États-Unis pour ne plus y retourner. Il s’embarque pour la France et s’installe à Paris, seul. Durant son premier hiver, il vit dans la misère. Changeant de logement toutes les nuits, se faisant inviter à manger à droite à gauche, il tombe par hasard sur un avocat américain, Richard Osborn, qui l’héberge chez lui rue Auguste Bartholdi (15e). Chaque matin, Osborn lui laisse dix francs sur la table de la cuisine. C’est à cette époque qu’il commence à écrire son roman Tropique du Cancer. A l’automne 1931, Miller est embauché comme correcteur pour un journal américain, le Chicago Tribune, 5 rue Lamartine (9e), grâce à son ami Alfred Perlès qui y travaille. Il soumet des articles sous le nom de Perlès, car seule l’équipe éditoriale du journal a le droit de publier sous son nom. En mars 1932, il emménage, avec Alfred Perlès, dans un petit appartement situé 4 avenue Anatole-France, à Clichy. Sa rencontre avec Anaïs Nin lui apporte ensuite une certaine aisance financière : grâce à elle, il s’installe 18 villa Seurat (14e); elle finance également, en 1934, la première édition de Tropique du Cancer par les Presses de l’Obélisque. Le roman sera banni aux États-Unis pour obscénité. Miller et Nin eurent une influence réciproque majeure. Henry Miller publie en France deux autres romans, eux aussi bannis aux États-Unis, Printemps noir (1936) et Tropique du Capricorne (1939). Henry Miller quitte Paris en 1939 pour la Grèce, invité par son ami l’écrivain Lawrence Durrell. Il y restera un an, et regagnera finalement les États-Unis en 1940. Bien des années plus tard, il évoquera les souvenirs de sa vie d’écrivain sans le sou à Paris dans son livre Jours tranquilles à Clichy, publié en 1956.