Peintre, née à Boston (Massachusetts), morte à Washington (DC)

Loïs Mailou Jones a commencé à peindre dès son plus jeune âge, et a étudié l’art à Boston, puis à Columbia University à New York, et enfin à Howard University à Washington, DC. Elle participe aussi au mouvement artistique de la Harlem Renaissance. En septembre 1937, elle obtient une bourse qui lui permet de venir étudier à l’Académie Julian, à Paris. Elle consacre la traversée de l’Atlantique, à bord du paquebot Le Normandie, à dessiner. A Paris, elle se lie d’amitié avec de nombreux peintres, comme l’Américain Albert Alexander Smith ou le Français Emile Bernard, ainsi qu’avec sa célèbre compatriote Josephine Baker. Le séjour parisien de Loïs Mailou Jones sera extrêmement productif, puisqu’elle réalise en un an pas moins de 30 aquarelles et 40 huiles, dont de nombreuses scènes de rues parisiennes. Son studio se trouve 23 rue Campagne Première (14e). Elle étudie également l’art africain au Musée de l’Homme. Dans son œuvre “Les Fétiches” (1938), par exemple, elle juxtapose l’image d’un masque africain avec les formes cubistes, très en vogue à l’époque en France. Elle s’intéresse aussi beaucoup au mouvement intellectuel et littéraire francophone dit de la “Négritude”, représenté par Aimé Césaire, Léon Damas, et Leopold Sédar Senghor. En avril 1938, elle expose deux œuvres à la Société des Artistes Français. Après un été passé en Italie, elle retourne aux Etats-Unis en septembre 1938, et enseigne à Howard. Elle reviendra ensuite régulièrement en France pour peindre, et créera même, à partir de 1962, le premier voyage d’études en France pour les étudiants en art de Howard, incluant des cours à l’Académie de la Grande Chaumière, voyage qu’elle accompagnera elle-même plusieurs fois. Elle effectue un dernier séjour en France en mai 1989, et en novembre de la même année, elle est invitée à une réception avec le Président de la République française, Jacques Chirac, à New York. Loïs Mailou Jones est aujourd’hui reconnue comme une artiste, ainsi qu’une éducatrice, de premier plan, et ses œuvres se trouvent dans les plus grands musées.