Écrivain et éditeur, né à Clifton (Kansas), mort à Desert Hot Springs (Californie)
A New York, Robert McAlmon a rencontré le poète William Carlos Williams, avec qui il a fondé la revue littéraire Contact, qui a entre autres publié les œuvres de Ezra Pound. En mai 1921, il s’installe à Paris et s’inscrit à la librairie de Sylvia Beach, Shakespeare and Company. Il devient l’ami de nombreux écrivains expatriés américains de la « Génération Perdue » et l’un des principaux acteurs de la vie littéraire des années 1920. Lors de la dernière année de rédaction de son roman Ulysse, il aide ainsi l’écrivain irlandais James Joyce en lui donnant de l’argent, en réunissant une partie des souscriptions, et en tapant le monologue de Molly Bloom quand toutes les dactylographes de Joyce avaient abandonné. En 1922, il fonde la maison d’édition américaine indépendante Contact Publishing Company. L’année suivante, il s’associe avec William Bird, le fondateur de Three Mountains Press, et établit sa maison d’édition 29 quai d’Anjou (4e), dans l’Ile Saint-Louis. Il publie de nombreuses œuvres d’avant-garde, comme la toute première œuvre d’Ernest Hemingway, Three Stories and Ten Poems (1923), Spring and All de William Carlos Williams (1923), The Making of Americans de Gertrude Stein (1925), ou encore The Ladies Almanack de Djuna Barnes (1928). C’est aussi McAlmon qui fait découvrir à Hemingway l’Espagne et les corridas au cours d’un voyage qu’ils effectuent ensemble à la fin du printemps 1923. Robert McAlmon a également composé deux romans autobiographiques, plusieurs recueils de poèmes, ainsi que des mémoires, Being Geniuses Together: An Autobiography en 1938. Il finit par regagner les États-Unis en 1940.